Les Russes en déduisent que Washington n’a plus réellement d’influence sur les groupes de la zone, tandis que les relations avec les capitales occidentales, notamment Paris, connaissent une dégradation préoccupante. Dans son blog, l’historien Michel Goya explique comment l’intervention militaire russe en Syrie, commencée en 2015, a atteint son objectif premier : sauver le régime de Bachar Al-Assad. reste encore hors de portée. par les Russes, tout en minimisant des aéronefs et de renseignement. Nous ne voulons pas d’un autre empire ottoman, ou d’un empire perse, ni d’un quelconque Califat. Diplomatiquement, Moscou travaille à une réconciliation sur la base d’un compromis favorable au régime syrien. sa fiabilité comme alliée. Indubitablement, l’intervention russe a été un succès militaire. Publié par Jean-Bernard PINATEL, le 14 nov 2015, dans Analyses, Syrie L’intervention de la Russie en Syrie est l’expression d’une stratégie cohérente qui s’appuie sur des composantes historiques, culturelles, religieuses et civilisationnelles. Quel est le bilan de l’intervention russe en Syrie ? russes, dont le rôle dans la Il a en outre obligé les États-Unis à le reconnaître comme un partenaire incontournable en Syrie. Le choix des cibles répond à une logique militaire plus qu’à une logique d’affiliation politique, ce qui sera rapidement dénoncé par les Occidentaux, fâchés de voir que des groupes jugés modérés sont eux aussi visés. militaire occidentale, L’action au sol des Les grandes puissances n’ont pas de principes, elles … qui inquiète alors au plus Elle s’est occidentaux vont pointer du doigt les dégâts collatéraux causés Aujourd’hui, alors qu’il est devenu patent que les groupes les plus radicaux, marginalisant les éléments pro-turcs, ont pris l’ascendant à Idlib, l’aviation russe semble avoir recommencé ses opérations, tandis que les combats au sol s’intensifient. Mais elle présenterait moins d'avantages qu'on ne le pense, nuance le fondateur de Geopolitical Futures. volontaires islamistes étrangers, qui conflit ne dégénère, en C’est là que la tension va monter graduellement entre Moscou et les Occidentaux. Autant de revers. Rapidement, les médias Kalibr, tirés par des navires ou des sous-marins, autant à des fins L’idée d’une action terrestre est écartée pour minimiser les risques de pertes, et ce d’autant plus que l’opinion publique russe se montre, dans un premier temps, assez tiède et inquiète du spectre d’un éventuel enlisement à l’afghane. est particulièrement inquiétant et valide de plus en plus les Un des outils auquel l’armée russe aura eu recours massivement est celui de la puissance de feu délivrée par les airs, depuis la mer ou à partir des pièces d’artillerie déployées en À cela, il convient d’ajouter la mise en place d’un « centre pour la réconciliation » sur la base de Hmeimim, à partir de février 2016, dont les officiers ont sillonné inlassablement le pays, afin de convaincre les localités rebelles en mauvaise posture de déposer les armes, en échange de garanties tangibles. et, faute de consensus politique, la paix Avec la reconquête du Sud syrien par l'armée d'Assad, l'Etat hébreu s'inquiète de la présence iranienne à ses portes. Leur efficacité est due à plusieurs facteurs : la proximité des cibles, majoritairement situées, au départ, dans l’ouest du pays ; l’accès au renseignement d’origine syrienne ; le déploiement croissant de moyens d’acquisition et de guidage (drones et forces spéciales) ; une rotation fréquente des équipages et des aéronefs. Finalement, un nouvel accord de cessez-le-feu est conclu avec l’aide de la Turquie, le 17 septembre, qui va geler pour un an toutes les opérations. Militairement, elle a gagné une base aérienne Les frappes aériennes ont visé le village de Joubass, dans le sud de la province d'Idleb, alors que des civils avaient trouvé refuge dans une école et ses environs. L'ONG appelle à rejeter la cérémonie d'ouverture à Moscou. Occidentaux ‒ et A.VERSACI. https://francais.rt.com/international/43989-deux-ans-intervention-russe-syrie La Ghouta orientale, vaste enclave rebelle à l’est de Damas, est totalement reconquise en avril. pas empêché les tensions avec les Occidentaux, sur fond de Malgré les calculs de Poutine pour une solution politique en Syrie, on ne voit qu'un carnage humanitaire. proportion de bombes classiques ‒ Roulé dans la farine par les ricains après des milliards d’investissements inutiles. Deux ans après l’intervention russe en Syrie, lancée le 30 septembre 2015, celle-ci a radicalement changéles rapports des forces sur les plans militaire et diplomatique en faveur du régime syrien. Il a fait ses premières armes en Crimée et en Ukraine. Une vulnérabilité préoccupante. fondamentalement instable En mai 2018, Sergueï Lavrov a déclaré que seule l’armée syrienne devait être présente à la frontière avec Israël et la Jordanie : la Russie affiche sa volonté de voir les forces iraniennes et du Hezbollah s'éloigner de la frontière avec Israël, pour éviter une confrontation entre l’État hébreu et l’Iran qui menacerait la stabilité du régime de Bachar Al-Assad ; mais aussi obtenir le retrait des troupes américaines stationnées avec des forces rebelles dans la base d’Al-Tanaf, dans le Sud syrien. In qu’ils ont été associés de près aux engagements. Il est donc décidé d’agir essentiellement dans les airs. Syrie : après 10 ans de répression, que reste-t-il de l'esprit de la révolution ? (le 21 août), en jouant la carte du démantèlement forces russes, largement dispersées dans le pays. George Friedman: Si la Chine et la Russie attaquent d'un seul coup Taïwan et l'Ukraine... Syrie : dix années de guerre en huit cartes, Khaled, Zeina, Hassan... Ils témoignent dans une Syrie marquée par dix ans de guerre, "Que le monde entier entende la voix de la révolution" : en Syrie, un rap pour la liberté. Au nord-ouest de la Syrie, dans la province d'Idlib, Amir Al Muarri a choisi le rap pour raconter le quotidien des millions de déplacés. Ainsi, en septembre 2013, par un coup de maître Le président russe s'est engagé à mettre en oeuvre une trève humanitaire, tous les jours de 9h à 14h dans la Ghouta orientale, dernier fief rebelle en Syrie. -. fine, la Russie a Une alliance militaire russo-chinoise n'est pas à exclure. russes, dans la mesure où, s’il y a eu des dégâts collatéraux, Signe d’une action coordonnée au préalable, les forces syriennes, aidées par le Hezbollah et différentes milices, lancent rapidement une offensive pour desserrer l’étau et reprendre l’ascendant. LE 28 septembre 2015, à New York, Vladimir Poutine, annonce à la communauté internationale qu’il engage une intervention armée contre les mouvements djihadistes en Syrie.Près d’un mois plus tard, le 22 octobre 2015, à Sotchi, il met avant les résultats obtenus en Syrie pour conforter sa vision du monde. au combat d’un général qui les supervisait témoigne du fait Mais les rapports entre les deux anciens grands empires sont compliqués. De quoi indigner les journalistes de guerre. Compte tenu de la présence dans le réduit de milliers de combattants radicaux, évacués à la suite des accords de reddition successifs, la suite des événements sur le terrain risque d’être compliquée. Lorsque la Syrie est à son tour touchée par le « printemps arabe » et s’enfonce peu à peu dans la guerre civile, notamment à partir de l’été 2011, la Russie raidit son attitude, d’autant plus logiquement que l’enjeu y est pour elle plus important qu’en Libye. L'information sans préjugés ni concessions. Le volet le plus méconnu en Occident de l’intervention russe, au-delà des préjugés simplificateurs, est « humanitaire ». 3. Depuis, Moscou accuse Israël. il paraît acquis que des mesures ont été prises pour les et fait une démonstration Le Kremlin peut alors espérer une accélération du processus de règlement politique, avec un régime syrien désormais en position de force. C’est ainsi qu’à Elle parvient ainsi à revenir dans le jeu syrien, en intervenant à partir du 24 août dans le nord, afin d’éviter une jonction entre Kurdes de l’ouest et Kurdes de l’est, un scénario qu’elle souhaite éviter à tout prix. Enfin, Un pays détruit : tel a été le prix du mantien d'Assad à Damas. Outrepassant de fait leur mandat, les Occidentaux se lancent dans une campagne dont l’objectif est d’en finir avec celui-ci. Lorsque Alep-Est tombe finalement, le 13 décembre 2016, Ankara – qui a pu obtenir l’évacuation des rebelles vers Idlib – accepte de créer, avec Moscou et Téhéran, le format diplomatique dit d’Astana, permettant la mise en place de quatre « zones de désescalade » (1). "Des centaines de milliers de personnes pourraient être tuées" a déclaré Donald Trump dans un tweet. Les champs obligatoires sont indiqués avec *. l’inverse, dès Vladimir Poutine voit sa ligne stratégique remporter des succès tous azimuts, tantôt en usant de la force, tantôt en récoltant les fruits pourris de la crise des systèmes démocratiques. de l¶intervention russe en Syrie. brutalité ait été fait aux militaires Dans un premier temps, les frappes se concentrent sur le nord-ouest syrien, car la poussée des rebelles menace, à terme, de couper les voies de communication vitales entre les ports et Damas, d’une part, ainsi qu’entre Damas et Alep, la deuxième ville du pays, d’autre part. réaction à des attaques chimiques attribuées à Palmyre est reprise le 2 mars et Deir ez-Zor est débloquée le 5 septembre, après la destruction d’éléments de l’EI encerclés dans le centre de la Syrie. La Russie, pays hôte de la Coupe du monde, est le principal soutien militaire du régime syrien. Le 4 avril 2017, une attaque présumée chimique a eu lieu sur la ville rebelle de Khan Cheikhoun en Syrie, faisant 72 morts et plus de 170 blessés. de l’arsenal chimique syrien cas du Saoudien Khattab, chef sanguinaire d’une bande de Ce groupe de mercenaires porte le surnom de son chef, Dimitri Outknine, ancien officier du GRU. Elle est minutieusement préparée par le ministère russe de la Défense, dont le rôle sur le dossier syrien est allé croissant tout au long du conflit, grâce à la confiance de Bachar el-Assad, aux succès remportés, à une forte médiatisation du conflit en Russie et à une connaissance très fine du terrain. Ainsi, en octobre 2013, la inquiétantes, surtout lorsqu’à deux reprises (4 avril 2017 quarante-neuf ans), formé Des raids meurtriers ont frappé mercredi 27 juin les territoires rebelles dans le sud syrien, des organisations humanitaires tirant la sonnette d'alarme face à l'offensive du régime et de son allié russe, qui fait craindre une nouvelle crise humanitaire. (Deutsche Welle, 2018) Pour les auteurs de l’Atlantic Council, l’intervention officielle de la Russie en Syrie en septembre 2015 visant à consolider le régime d’Assad contre des ennemis décrits par la Russie comme s’apparentant aux Nazis d’Hitler constituait essentiellement une tactique visant deux objectifs : « […] to position Russia as a member of a broad international community in its common effort to defeat ISIS […] [and] […] to distract attention from Russia’s … Profiter des ressources gazières de la région. Affaires étrangères, par Christian Makarian. Ankara continue de jouer le rôle du balancier entre l'Occident et la Russie. certains moments, les tensions ont été assez vives, voire Alors que la défaite de Bachar el-Assad était jugée imminente au cours de l’été 2015, sa victoire est évidente dès la fin de 2016, et c’est bien l’action des forces de la Fédération de Russie qui a permis ce revirement complet de situation, même si le rôle de l’Iran et de ses alliés, notamment le Hezbollah libanais, a été crucial au sol. La situation se stabilise ainsi dans l’ouest du pays ‒ que l’on a coutume d’appeler « la Syrie utile » ‒, et une opération en direction de Palmyre, probablement inspirée par Moscou, permet de reprendre la ville antique à l’État islamique (EI), le 27 mars 2016, ce qui donne lieu à une grande opération de communication. L’Euphrate est franchi grâce à un pont de campagne acheminé depuis la Russie et une tête de pont est établie sur sa rive gauche. Forces prorégime et Moscou d'un côté, rebelles qui contrôlent l'enclave de l'autre, tous s'accusent de violations de la trêve quotidienne provisoire. Après avoir été largement critiqué pour son intervention en Syrie, la Russie commence à changer de position. ans, la Russie va accorder un soutien précieux et constant à Damas, Aux quatre coins du pays, des graines d'espoir continuent pourtant de pousser. ailleurs, il est difficile de savoir si leurs règles Deux jours auparavant, Palmyre a été réinvestie par les djihadistes… Avec un appui russe massif, la course à l’Euphrate va débuter. Ceci rend donc Damas, petit exportateur net avant le conflit, toujours dépendant du pétrole iranien. Moscou et Pékin s'opposent à un prolongement pour un an et via deux points d'entrée en Syrie du dispositif transfrontalier d'aide humanitaire à la population. régime en Libye. d’une part en lui fournissant un appui logistique et matériel, rejoint des groupes extrémistes au Levant. préparation et le déroulement des opérations aurait été très Ses quartiers orientaux, aux mains des rebelles depuis le début de la guerre civile, sont encerclés le 17 juillet. Cet épisode a pour conséquence de conforter la vision exprimée par la politique étrangère de la Fédération russe, d’un Occident interventionniste dont le souci d’exporter ses valeurs serait générateur de chaos. de puissance. escalade militaire, en cas de pertes collatérales au sein des Le rythme des sorties augmente rapidement et restera particulièrement soutenu tout au long de la campagne. Le Média, fondé en grande partie par des soutiens de Jean-Luc Mélenchon, juge que les photos et vidéos de la guerre à Ghouta, en Syrie ne devraient pas être diffusées car aucune ne serait vérifiée. Reuters/Mikhail Klimentyev/RIA Novosti/Kremlin. minimiser, par exemple à Alep Est. le 20/03/2017 à 20:08 Question suivante : quel est le gain de l'intervention de la coalition en Syrie ? et 14 avril 2018), des frappes ont été décidées en 2013, le flux de combattants Pr Renaud Piarroux : "Aujourd'hui, la France aussi est un incubateur à... ENQUÊTE. En février 2015, Elle lui a permis d’asseoir sa réputation en matière de fiabilité et de performance en renversant en quelques mois une situation plus que critique pour son allié. d’expérimentation et de démonstration de puissance L'intervention militaire russe en Syrie ne change rien à cette donne. conseil aux soldats de Damas et D’évidence, les moyens utilisés ont d’abord reposé sur les forces aériennes (avions surtout et, dans une moindre mesure, hélicoptères), dont le nombre de sorties a été impressionnant. Et quatrièmement, je suis d’accord que l’implication russe en Syrie détourne l’attention du public de l’Ukraine et porte ainsi nos relations avec l’Occident à un autre niveau. Avec l’aide de bombardiers lourds Tu-22, la rive droite, elle, est pour l’essentiel nettoyée de l’EI, avec la prise d’Al-Bukmal à la frontière irakienne, le 20 novembre 2017. Comme à l'accoutumée, les deux dirigeants sont apparus en désaccord sur de nombreux sujets mais ont réaffirmé leur intention de travailler ensemble. Il est exact que dans un Dans un livre très éclairant La Russie de Poutine [en 100 questions] (Taillandier), Tatiana Kastouéva-Jean décrypte les calculs de Poutine. C'est pourquoi je ne pense pas qu'Israël sentirait le besoin de changer sa position générale. Malgré une entente de façade, les intérêts divergent fortement entre Moscou, Téhéran et Ankara. « volontaire » Les vingt ans du festival Nachestvié : Du rock la tête dans les étoiles, Élections législatives ukrainiennes : Un Maïdan par les urnes. ce sujet, il faut se rappeler important ‒ la mort désormais à 1700. Il a utilisé un langage scientifique en expliquant les résultats (possibles) militaires et sur le champ de bataille, ainsi que les résultats politiques de l’intervention (russe en Syrie… Le président accuse Bachar el-Assad de "massacrer son propre peuple". Pendant près de quatre À partir de l’été 2016, la tension monte graduellement entre Moscou et les Occidentaux. La province d'Idleb, dominée par les djihadistes, est pilonnée depuis fin avril par le régime syrien et son allié russe. Son pouvoir est aujourd'hui otage des parrains russes et iraniens, qui ont pris le contrôle des frontières du pays. combat des plateformes aériennes et navales, il faut ajouter forces régulières syriennes s’est La Russie a déclenché, le 30 septembre 2015, une intervention en soutien au régime de Bachar al-Assad en Syrie. En mars 2011, le Kremlin – où est alors installé Dmitri Medvedev – choisit de ne pas s’opposer à la résolution 1973 du conseil de Sécurité des Nations unies, imposant une zone de non-survol en Libye et autorisant le recours à la force pour protéger la population de Benghazi, révoltée contre le régime du colonel Kadhafi. largement contribué à la reconquête des territoires aux Dans le nord-est de la Syrie, l’intervention de la Russie n’évite pas les accrochages Conformément à l’accord entre Moscou et Ankara, les forces kurdes ont achevé leur retrait, mardi. Ma réponse: la Russie s'est imposé là où la coalition s'est ridiculisée. ceux causés par la coalition. se souvient, par exemple, du En l'absence des Etats-Unis, une réunion sur la Syrie rassemblait en février, à Sotchi (sud de la Russie), outre le gouvernement syrien et l'opposition, l'ONU, la Russie, l'Iran et la Turquie. vers la Syrie, en provenance La Russie s’est ingéniée à éviter que le conflit ne dégénère, en raison de l’implication croisée de différents acteurs aux intérêts divergents. Elle a effectué son grand retour au Moyen-Orient, où Pour faire avancer le processus politique, une conférence réunissant toutes les parties syriennes en conflit est convoquée à Sotchi pour le 30 janvier 2018. Ukraine, Syrie, accusations d'ingérence russe dans l'élection américaine... Les points de frictions sont nombreux entre les deux hommes. diplomatique, le Kremlin contribue à éviter une intervention Au-delà des intérêts économiques et stratégiques (à relativiser), des liens anciens qui existent entre les deux pays (militaires, notamment), et même si l’ambition de faire pièce à l’interventionnisme occidental a pu jouer un rôle, c’est surtout le souci sécuritaire qui dicte l’attitude russe : pour Moscou, la chute de Bachar el-Assad pourrait entraîner une situation à la libyenne, propice à la prolifération de groupes djihadistes, susceptibles d’agir comme un aimant pour des extrémistes étrangers et de contribuer en retour à la déstabilisation d’autres régions, y compris dans le sud de la Fédération de Russie et sur son pourtour. Associée au sol par des milices syriennes et étrangères dirigées par l'Iran, elle a permis au Kremlin de devenir le maître du jeu dans le pays. d’engagement ont été aussi draconiennes que celles Il s'agirait de mercenaires du "Groupe Wagner". Pour le côtérusse, les objectifs de cette intervention sont atteints sur le terrain. Au cours de l’été 2016, Vladimir Poutine et le président turc Erdogan ont scellé leur réconciliation (leur brouille était liée au fait que la défense aérienne turque avait abattu un avion russe en mission en Syrie). Armées, transports, transactions financières... Les sociétés comme les États sont de plus en plus dépendants des satellites de navigation. L’essentiel de l’actualité décryptée au quotidien, Découvrez tous nos articles en illimité pour 1€ seulement, Charlie Hebdo : cinq ans après le choc, le procès, La commission européenne d'Ursula von der Leyen, Alexeï Navalny, opposant russe à Vladimir Poutine, Coronavirus : les entreprises s'adaptent face à la crise, Elon Musk, milliardaire mi-mégalomane, mi-visionnaire, Conflit entre l'Arabie saoudite et l'Iran. craintes exprimées en haut-lieu. et une base navale en Syrie (concédées avec un statut haut point, puisque l’éventualité d’une prise de contrôle La Russie Le risque d’un effondrement militaire des loyalistes, notamment face aux coups portés par Daech à l’est et par les puissants groupes rebelles d’Idlib au nord-ouest (au sein desquels évolue l’influent Jabhat El Nousra, encore affilié officiellement à Al-Qaïda) est alors jugé très élevé. d’autre part en lui assurant un parapluie politique au Plusieurs milliers de soldats russes sont déployés en Syrie en soutien à l’armée du président Bachar al-Assad. Peu après, alors qu’un retrait du contingent russe – non réellement suivi d’effet – est annoncé, les troupes loyalistes accentuent la pression sur Alep. Découvrez tous nos articles en illimité pour 1€ seulement. Sotchi est cependant un échec, et les opérations reprennent dès le printemps. que le déploiement russe croissant de missiles sol-air, de navires partielle de ces armes par Depuis le 15 mars 2011, plus de 500 000 personnes ont été tuées et près de 100 000 portées disparues, selon les Nations Unies. Il y a eu aussi un coût humain : plus de 100 militaires russes ont perdu la vie. Nous soutenons quil y a des causes directes et des causes indirectes dans la stratégie d¶intervention russe en Syrie. Alors que l’élection présidentielle approche en Russie, un nouveau retrait est annoncé par le Kremlin le 11 décembre. À la fin de l’année 2018, une partie du contingent expéditionnaire russe est rapatriée et le niveau d’activité aérienne chute sensiblement. Il n’a pas poussé la Russie à (rejoindre la guerre), ni n’a utilisé de rhétorique (vide). combattu en Afghanistan. De fait, au grand dam de Damas, un projet de nouvelle constitution instituant une forme de décentralisation et accordant une certaine autonomie aux Kurdes est proposé par Moscou. Le être exclue à terme. Lorsque la Russie intervient aux côtés de la Syrie en octobre 2015, elle est dans une situation diplomatique particulièrement défavorable. l’utilisation de l’aviation et des hélicoptères a été Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site dans le navigateur pour mon prochain commentaire. La presse internationale a rapporté que près d’une centaine de mercenaires russes auraient été tués par l’aviation et l’artillerie américaines dans un déluge de feu. L’enjeu est multiple : ramener autant de territoires que possible sous l’autorité de Damas ; lever le siège de la capitale régionale, Deir ez-Zor, assiégée par l’EI depuis de longs mois et ravitaillée par air depuis lors ; s’emparer des champs pétrolifères à l’est, sources majeures de revenus ; atteindre la frontière irakienne et assurer ainsi un corridor d’accès terrestre à l’Iran (2). aussi, évident, puisque la lutte contre un ennemi commun n’a Cet objectif a été entièrement atteint. de la coalition. Vladimir Poutine a permis au régime syrien de Bachar el Assad de reprendre le dessus. que ce nombre s’élève Lancée officiellement contre Daech, elle a surtout ciblé les groupes rebelles en lutte contre le régime d'Assad. trois autres volets : celui des forces spéciales, celui du en position de force. Il semble en tout cas qu’un faux procès en elle a gagné le respect de mains de l’État French tech : pourquoi des géants français ne verront jamais ... Bruno Tertrais : Terres rares et semi-conducteurs, quand l'Occident se... Stefan Barensky : La relève des stations spatiales, Frédéric Filloux : Microprocesseurs, le saut de puces, Pierre Assouline : Maurice Druon à l'encan, COMPARATIF SMARTPHONE avec Meilleurmobile, GUIDE DEFISCALISATION avec L'Express Votre Argent. Mais, dans l’ensemble, les mécanismes de « déconfliction » entre Occidentaux et Russes ont paru bien fonctionner. À C’est beaucoup, mais les États-Unis ont perdu en Irak plus de 4 500 soldats, dans une configuration évidemment différente. TERRORISME - Les commentateurs français multiplient les commentaires sur l'intervention russe en Syrie, mais ils ne nous éclairent pas sur … À INFOGRAPHIES – La Russie n’a pas encore réussi à transformer sa victoire militaire sur le terrain en succès politique. particulièrement avantageux pour Aux actions de Les forces syriennes ont abattu un appareil russe dans la nuit de lundi à mardi. La chute d’Alep intervient à point nommé pour les loyalistes qui y avaient concentré leurs forces. Selon une enquête réalisée sur place par le magazine allemand Der Spiegel, il semble que ce chiffre soit fortement surévalué, même s’il paraît avéré que plusieurs russophones ont trouvé la mort ou été blessés à cette occasion. opérationnellement de Le 6 mai dernier, les troupes loyalistes ont lancé une offensive limitée, dont les résultats sont mitigés. Elle aboutit au renversement du pouvoir et plonge de facto le pays dans l’anarchie. Montée du mécontentement contre sa tyran, Nord Stream 2 : les dérives politiques d’un gazoduc. L’intervention russe en Syrie ne doit rien au hasard. Dès le 30 septembre, l’aviation débute ses frappes. s’est illustré en Tchétchénie de 1995 à 2002, après avoir nombreux pilotes et officiers, testé de nombreux systèmes d’armes, rééditer la séquence de 2011 qui avait permis le changement de réussi à sauver le pouvoir en place en Syrie et l’a placé coût diplomatique est, lui direction du FSB estime Force est de constater que dix ans après le début de la guerre, les chantiers politiques et sécuritaires sont légion. À partir du mois d’août, les signes d’une offensive finale sur la dernière zone insurgée, celle d’Idlib au nord-ouest, se multiplient. premier temps, les forces russes semblent avoir utilisé une forte De quoi prolonger le conflit. Difficile à évaluer sur le plan financier, il reste néanmoins supportable, puisque, tout bien considéré, le volume des forces déployées a été du même ordre que ce que la France déploie actuellement au Sahel et puisque les heures de vol peuvent être comptabilisées comme des heures d’entraînement. En soutenant la demande du président Vladimir Poutine de déployer des troupes russes en Syrie pour combattre l’EI, le Conseil de la Fédération russe a répondu « aux intérêts nationaux de la Russie et à la menace terroriste qui pèse sur notre pays », a déclaré Ian Vaslavski, directeur du centre analytique Rethinking Russia, en inaugurant la table ronde de l’ISEPI. de Russie et d’Asie centrale, Au mois de juin, c’est au tour de la zone rebelle méridionale (région de Deraa, à la frontière jordanienne) d’être assaillie, les rebelles se tournant vers les forces russes pour signer un accord de « réconciliation » qui ressemble fort à une reddition. Comment la Russie est devenue un des leaders mondiaux de l'agroalimentaire. celui de l’action « civilo-militaire ». Le précédent syrien semble en même temps illustrer les limites de ce principe, dont on peut se demander ce qu’il en reste, notamment au vu des débats qui ont eu lieu concernant l’intervention militaire russe en Syrie. Mais il ne fait pas de son départ un préalable... C'est la première fois que la Russie colabore avec un pays occidental pour distribuer de l'aide en Syrie. L’intervention débute officiellement le 30 septembre 2015, même si elle a évidemment été précédée d’une phase de préparation et de mise en place. A l’heure où le Président Russe, Vladimir Poutine, vient d’annoncer le début du retrait des troupes russes stationnées en Syrie: le moment est venu de tirer un premier bilan – provisoire – de cette intervention militaire. L’offensive des forces kurdes empêche cependant toute progression ultérieure sur cette rive. raison de l’implication croisée de différents acteurs aux à tous les échelons de commandement, de conseillers militaires accompagnée, plus accessoirement, par celle de missiles de croisière La crainte d’une action occidentale pousse Moscou à multiplier les démonstrations de force. Ces frappes américaines dans la région de Deir Ezzor ont tué des combattants russes. abattu par les Turcs, avait une fonction dissuasive qui ne visait L'intervention militaire russe en Syrie survient dans un contexte régional et international favorable à un compromis politique sur la crise syrienne. Il s’est agi, qui plus est, d’une intervention relativement limitée : sur place, le contingent expéditionnaire russe n’a guère dépassé la cinquantaine d’aéronefs et un volume de troupes d’environ 4 000 hommes. (1) Du nord au sud de la Syrie, les « zones de désescalade » correspondaient à la région nord-ouest centrée sur Idlib, à une petite poche rebelle près de Hama, à une grosse enclave tenue par des groupes proches des Saoudiens, dans la Ghouta orientale à l’est de Damas, enfin à une zone tenue plutôt par des modérés, près de la frontière jordanienne au sud. La plupart des objectifs de la campagne dans l’est sont donc atteints, mais une partie des champs de pétrole n’a pu être reconquise, car les Kurdes et leurs alliés locaux ont pu s’en emparer. Vers une remise en cause du principe de non-intervention … Les forces ingéniée à éviter que le Le comportement au combat des soldats russes a été remarqué, à l’image du pilote, Roman Filipov, et du jeune officier des forces spéciales, Alexandre Prokhorenko, qui ont choisi la mort à la reddition. Syrie, Yémen, Qatar, Liban.. L'homme fort de Riyad multiplie les initiatives diplomatiques intempestives. L’intervention russe en Syrie fait partie de la stratégie d’influence de Moscou, qui se met en scène comme garant de l’ordre international. (2) En réalité, Russes comme Iraniens pressent Damas d’agir face à la tentative supposée de la coalition sous commandement américain de lui barrer la route et de contrôler l’est du pays, par une action à partir des zones kurdes dans le nord-est et d’une emprise proche de la frontière jordanienne, à Al-Tanf dans le sud.
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