Ferré se produit à guichets fermés dans les plus grandes salles parisiennes, pour des périodes de deux à six semaines, en privilégiant tout particulièrement Bobino. Il fonde les Éditions musicales La Mémoire et la Mer afin que ses ayants droit puissent mieux veiller à l'utilisation future de son œuvre. À partir de l’été 68, Léo Ferré se plonge dans la mise en musique de poèmes extraits de son recueil Poète... vos papiers !. André Breton entretient une amitié suivie avec lui, mais n'intervient pas pour soutenir Léo Ferré dans le four provoqué de La Nuit, un ballet lyrique que le chorégraphe Roland Petit lui a commandé cette année-là. Ferré écrit et orchestre quarante minutes de musique symphonique. Ferré enregistre dans la foulée Les Chansons d'Aragon, en janvier 1961. Ayant réalisé environ 40 albums originaux couvrant une période d'activité de 46 ans, de culture musicale classique, il dirige à plusieurs reprises des orchestres symphoniques, en public ou à l'occasion d'enregistrements discographiques. « Lorsque la municipalité m'a contacté, j'ai été ravie de voir que l'on voulait donner le nom de Léo à une école de musique. 140 musiciens et choristes sont présents sur scène. C'est une expérience malheureuse et Léo Ferré va abandonner pour de longues années ses ambitions musicales au profit de l'écriture, commençant la rédaction de Benoît Misère, qui sera son unique incursion dans le champ du roman. Ce sera l'épique quadruple album L'Opéra du pauvre, auquel il adjoint Le Chant du hibou, une ballade instrumentale pour violon et orchestre en trois mouvements. Ceci explique en partie pourquoi Ferré va tourner sans discontinuer dans les années 1980, ses droits d'auteurs ne suffisant pas à financer ses sessions d'enregistrement studio. Il le fait par nécessité, pour gagner sa vie. Chanteur et poète français, ses chansons les plus connus sont « Avec le temps », « Ni Dieu ni maître » ou « C'est extra », ayant réalisé environ 40 albums originaux couvrant une période d'activité de 46 ans, de culture musicale classique, il dirige à plusieurs reprises des orchestres symphoniques, en public ou à l'occasion d'enregistrements discographiques. Un autre disque, en studio, est enregistré : "Il n'y a plus rien", discours nihiliste proche du monologue qui démontre une fois de plus le talent de poète de Ferré. L'artiste, qui reste sur le succès mitigé de l'Olympia de 1955, n'est plus désormais contraint d'être « figé » devant son piano, il interprète désormais ses chansons en les accompagnant d'une gestuelle travaillée. Léo Ferré fait paraître la même année un album éponyme, devenant le premier chanteur à consacrer la totalité d'un disque longue durée à un poète. Une nuit avec Léo Ferré entouré de ses amis, avec un long entretien et des chansons (6 heures). Seuls les personnes qu'il a côtoyées et ses fans pourraient y répondre. Après avoir été idolâtré par de nombreux jeunes, Ferré subit en 1971 une contestation virulente d'une minorité du public se disant gauchiste, qui vient régulièrement perturber les concerts. Ferré y prolonge sa collaboration avec son ami Jean-Roger Caussimon (Comme à Ostende) et met aussi en musique l'éditeur et écrivain Pierre Seghers (Merde à Vauban), entre autres. A l'âge de neuf ans, il est envoyé comme pensionnaire chez les Frères des Ecoles Chrétiennes du collège Saint-Charles de Bordighera en Italie. Il s'agit d'un enregistrement public organisé par le poète Luc Bérimont au studio 102 de la Maison de la Radio, pour l'émission dont il est producteur : La Fine fleur de la chanson française, diffusée sur France-Inter. Léo Ferré est une référence incontournable de la chanson française. Léo supporte mal la discipline rigoriste de cet internat français. Intitulé Paname, ce 33 tours 25 cm vaut à l'artiste de remporter de nouveaux succès avec les chansons Paname et Jolie môme (parallèlement interprétée par Juliette Gréco). Pour Ferré, c'est la fin de la précarité, les interprètes qui l'ignoraient viennent à lui. Ferré tient la gageure de diriger l'orchestre et chanter en même temps. Cette année-là, Léo Ferré refait Bobino en janvier et février. À la fin de l'été 1946, Léo Ferré s'installe à Paris. Il dirige des musiciens classiques une dernière fois en compagnie de la Philharmonie de Lorraine. Déménageant du boulevard Pershing, la famille Ferré, à laquelle s'est ajouté une petite guenon prénommée Pépée (que Léo et Madeleine considèrent comme leur propre fille), va s'installer dans le département du Lot, à Perdrigal. Ensemble, régulièrement ils feront plusieurs chansons particulièrement appréciées du public comme Monsieur William (1950), Le Temps du tango, (1958) ou encore Comme à Ostende (1960) et Ne chantez pas la mort (1972)[12]. Cette liste ne recense que les concerts filmés commercialisés à ce jour. Ses chansons les plus connus sont « Avec le temps », … La même année paraît le super 45 tours Java partout, La Zizique, Mon Sébasto, qui confirme que Ferré, malgré ses ambitions de compositeur, ne néglige pas pour autant son public des cabarets, où il continue à régulièrement se produire. Malgré le peu d'argent dont ils disposent, l'appartement est toujours ouvert aux amis : Catherine Sauvage et le comédien Pierre Brasseur, les Frères Jacques et d'autres. André Breton découvre ce texte dans le journal, s'estime visé et dénigré, et rompt avec Léo Ferré, qui écrira une lettre vengeresse jamais postée[25]. Annie devait de plus appeler Pépée "soeu-sœur"[28]. Le 11 juin 2013, la salle du Canton, une salle de spectacles de 200 places dans le quartier de Fontvieille à Monaco, est renommée Espace Léo-Ferré et est inauguré par Albert et Caroline de Monaco. À partir de cette date la majeure partie de ses enregistrements sera réalisée avec l’Orchestre symphonique de la RAI, placé sous sa direction[N 31]. Cette maladie dont il n'a quasiment jamais parlée, s'était déclarée en 1992 et l'avait empêché de faire son retour sur la scène du Grand Rex à Paris. Aussi Léo Ferré retourne en studio pour leur compte, choisissant de réenregistrer toujours au piano mais dans de meilleures conditions techniques onze des douze titres précédemment diffusés en 1950 (Le Temps des roses rouges est écartée, elle aurait été jugée anticommuniste[20] par la maison de disque)[21]. Ceux qui partent emportent avec eux une part de nous et nous laisse en contre-partie un héritage. Sortie « à la sauvette » en 45 tours, cette chanson tragique inspirée de ses propres désillusions devient un classique instantané, le plus grand succès de Ferré, qui ne cesse d'être repris en France et à l'étranger (voir la Liste des interprètes de Léo Ferré). Ce dernier enregistrera et conservera nombre des prestations radiophoniques de l'artiste venu présenter ses nouvelles créations[27] (plusieurs de ses inédits seront réunis en un CD en 2006 : La Mauvaise Graine). Tout au long de l'année, il va régulièrement être invité à la radio par le poète Luc Bérimont, qui anime l'émission hebdomadaire Avants-premières[N 25]. Cette fois il dirige, chante et dit le texte seul, en lieu et place des chanteurs lyriques d'autrefois, ce qui l'amène à modifier légèrement son orchestration. A la libération, il se produit au Boeuf sur le toit, cabaret parisien où il partage l'affiche avec les Frères Jacques et le tandem Roche-Aznavour. En 65 et 66, il effectue deux tournées au Canada. La Révolte, c'est une façon de rentrer dans la Cité. En 1972 il monte sur scène avec Brassens dans un concert en soutien à l'abolition de la peine de mort[43]. Ils ont pu se croiser en 1937, l'année où le futur Président de la République quitte l'établissement, diplômé. Il présente de nouvelles chansons mais il dit aussi un texte d'Apollinaire "La Chanson du Mal-aimé". Vous pouvez consulter les meilleures citations de Léo Ferré, proverbes, petites phrases et pensées sur le site Citation Célèbre. Léo Ferré est au Paradis ! Dans le climat conflictuel qui entoure le décès et l'héritage de Johnny Hallyday, #Stupéfiant s'est intéressé aux différentes affaires de successions chez les artistes...Spéciale "Johnny l'artiste" LUNDI dès 23H sur @france2tv ! En 1987, Ferré entame une nouvelle « tournée-marathon » : en France, en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Belgique, au Canada et jusqu'au Japon, où le public l'accueille très chaleureusement. En 66, c'est son retour sur une scène parisienne, Bobino. Ces titres écrits dans les 15 dernières années de la vie de l'artiste inaugurent une série d'autres disques constitués d'inédits que beaucoup qualifient cependant de beaucoup moins intéressants que tout ce que Léo Ferré a écrit et sorti de son vivant. La major va très vite se débarrasser de Ferré, dont les retombées commerciales pourtant réelles sont jugées trop faibles en regard de l'investissement qu'il représente (son esthétique à contre-courant de toutes les modes rend malaisée sa programmation sur les ondes et complique désormais la possibilité d'un « tube »). Léo Ferré est très affecté, même si leur relation n'a pas toujours été paisible. Cette recherche ne sera pas toujours bien comprise et Ferré va dorénavant partager le public et la critique comme jamais. De là, naît une belle amitié qui se termine malheureusement le jour où Ferré présente au vieil homme "Poètes... vos papiers" en 56. Plusieurs chansons sont interdites d'antenne ; à cette censure officielle s'ajoute la censure interne de sa maison de disques. « Je suis né par erreur en 1916 et une seconde fois le 6 janvier 1950 quand j’ai connu Madeleine »[14], celle dont il dira aussi « c'est l'autre bout de moi-même »[15]. En mars 1968, Léo Ferré part assurer un gala et, déjà lié à Marie-Christine Diaz, ne revient pas au domicile conjugal, malgré les menaces de son épouse. Voulant s'affirmer aux yeux de tous comme musicien, Ferré décide alors de ré-enregistrer La Chanson du mal-aimé dans de meilleures conditions techniques. En 1971, il soutient, avec la chanson Le Conditionnel de variétés, le journal d'extrême gauche La Cause du peuple que le gouvernement avait fait interdire et dont les deux directeurs de publication avaient été placés en détention[46]. De 1963 à 1968, Léo Ferré vit dans le Lot, où il a acheté une demeure du XVIe siècle plutôt vétuste, le château de Pechrigal (« tertre royal » en quercynois), que Ferré rebaptise Perdrigal (« perdrix » en occitan). André Breton, mécontent, conteste cette vision de la poésie et refuse finalement d'écrire la préface. François Mitterrand, son condisciple, est inscrit, lui, en section générale. De 76 à 90, il publie différents disques chez CBS, puis RCA et enfin EPM : "Ma vie est un slalom" en 79, "La Violence et l'ennui" en 80, "les Loubards" en 85, "On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans" en 86, "Les Vieux copains" en 90. Léo Ferré les soutiendra encore en 1991 par un concert au Palais des Sports de Paris. Surtout, il entreprend de lire une prose intitulée "Et basta" véritable profession de foi, qui laisse le public une fois de plus impressionné et pantois. Toutefois au début de l'année 1966, Madeleine et Léo se produisent conjointement lors d'une soirée intitulée « Madeleine et Léo Ferré disent et chantent les poètes ». Et bien, il semblerait que Mathieu Ferré, le fils du célébrissime Léo Ferré, dispose de cette patience. Une loi venait d’être promulguée en 1953 par le prince, permettant aux personnes nées à Monaco de mère monégasque de choisir sa nationalité, française ou monégasque[2],[3]. Ferré assure une moyenne de 100 à 150 concerts par an, chaque année. Il continue ses travaux d'auto-édition durant toute la décennie[N 35], tirant plusieurs plaquettes aux formats inusités, accompagnées de nombreuses photographies, illustrations, lithographies et gravures en bichromie, qu'il ne cherche pas à commercialiser si ce n'est parfois lors de ses spectacles. Cela lui permet de rendre disponible les textes de ses chansons enregistrées entre 1962 et 1980, ainsi que plusieurs inédits. Il doit se résoudre à demander de l'aide à son beau-père. En 2012, la première école de musique à porter son nom de trouve à Martignas-sur-Jalle (Gironde)[52]. À la fin d'un concert à Montpellier où se produit Charles Trenet, il lui présente trois de ses chansons, mais ce dernier lui conseille de ne pas les chanter lui-même et de se contenter d'écrire pour les autres. Il y rencontre Paul Castanier, pianiste aveugle (qui va devenir son accompagnateur jusqu'en 1973), le guitariste Barthélémy Rosso (qui jouera pour Félix Leclerc et Georges Brassens). Il passe et obtient son baccalauréat de philosophie au lycée de Monaco. Après avoir été refusée par Yves Montand, Les frères Jacques et Mouloudji, la chanson Paris canaille chantée par Catherine Sauvage est un succès. C'est le miracle du disque ou parce que je suis… jeune. Ferré assagi avec l'âge n'en reste pas moins un chanteur populaire qui enchaîne les récitals à l'Olympia ou au TLP Dejazet, autre salle parisienne et qui continue à effectuer des tournées en France et à l'étranger. En janvier 1951, Ferré enregistre pour la radio De sacs et de cordes, un récit lyrique récité par Jean Gabin[N 14] et diffusé sur les ondes en février. À son retour, il commence à fréquenter le milieu des anarchistes espagnols, exilés ayant fui le franquisme. Puis c'est "Ferré 64", disque de maturité qui démontre que son inspiration est à son zénith : "Franco la muerte", "Sans façon", "Mon piano", etc. Dès le 26 juin, il est en studio et, s'accompagnant lui-même au piano, il enregistre quatorze chansons, dont douze sont diffusées en 78 tours[N 13]. Toujours en 1980, les 28 et 29 novembre, Léo Ferré remonte sur scène à la Maison pour tous de Saint-Quentin-en-Yvelines. Odéon lui alloue plus de moyens ; ainsi à l'automne 1954, pour l'enregistrement de son deuxième 33 tours 25 cm, Le Piano du pauvre, dont il signe tous les arrangements, pour la toute première fois, il dispose d'un grand orchestre qu'il dirige lui-même. Il réutilisera cette mélodie trente ans plus tard, inchangée, lors de ses mises en musique du poète. Plusieurs autres salles de concerts portent son nom. Ce sera pour Ferré le début d'un amour-passion pour la Bretagne, qui lui inspire entre autres le long poème Les Chants de la fureur, dans lequel il va puiser la matière de pas moins de sept chansons, la plus célèbre étant La Mémoire et la Mer[N 26]. C'est une rupture douloureuse qui a lieu début 68. Léo Ferré est né le 24 août 1916 dans la Principauté de Monaco d'un père employé de la Société des Bains de Mer, Joseph, et d'une mère Marie, qui possède un atelier de couture. Monégasque, francais, né le 24 août 1916 et mort le 14 juillet 1993. Après l'avoir raillée (Épique époque en 1964, Le Palladium et Les Romantiques en 1966), et alors qu'il vilipende l'immobilisme et la soumission du peuple dans une France repue et bien-pensante (Ils ont voté, La Grève, 1967), c'est dans la jeunesse que Léo Ferré place ses derniers espoirs de changement (Salut, beatnik !, 1967). Mon général interpelle Charles de Gaulle et fait la différence entre celui de 1940-1944 et le chef d'État qu'il est alors : «… Parait qu'on veut vous faire élire, c'est vrai sans blagu' c'est enfantin, ils savent pas que les vacheries de la gloire c'est qu'au milieu d'une page d'histoire, il faut savoir passer la main / (…) / Mon général j'ai souvenance que vous avez sauvé la France, c'est Jeanne d'Arc qui me l'a dit, c'est une femme qui avait de la technique malgré sa fin peu catholique, vous aviez les mêmes soucis… ». Les spécialistes de la musique classique (Ravel et Beethoven sont au programme) ne lui pardonnent pas cette incursion dans leur pré-carré, ce qui blesse énormément l'artiste. Il enregistre et interprète sur scène « À Saint-Germain-des-Prés » en 1949. Selon Jacques Vassal, « on a souvent dit ou écrit que Rainier avait accordé la nationalité monégasque à Ferré. L'œuvre, pour quatre chanteurs lyriques, est créée sous la baguette du compositeur le 29 avril 1954 à l'Opéra de Monte-Carlo. L'artiste vitupère comme jamais auparavant son époque ; essor de la société de consommation, bellicisme et torture (en pleine Guerre d'Algérie), tutelle de Charles de Gaulle, bourgeoisie étouffante… Cette liberté de ton se voit régulièrement interdite d'antenne, mais finit par s'imposer lorsque Ferré est porté par ses succès Paname, Jolie môme (1960) et dans une moindre mesure L'Affiche rouge (sur le texte d'Aragon). Le 10 mai, première nuit des barricades au Quartier latin de Paris, Léo Ferré chante à la Mutualité pour la Fédération anarchiste comme il le fait chaque année depuis 1948. Son oncle maternel, Albert Scotto, ancien violoniste dans l'orchestre de Monte-Carlo et directeur du théâtre au Casino, le fait assister aux spectacles et répétitions qui ont lieu à l'opéra de Monte-Carlo, alors haut-lieu de la vie musicale internationale. c'est dans ce contexte que sort en 1975 l'album Pia Colombo chante Ferré 75, où elle interprète cinq nouvelles chansons de l'artiste. Entre temps, il se marie en octobre 43 avec Odette. C'est l'occasion pour Léo Ferré de diriger pour la première fois un orchestre symphonique et des chœurs. "J’ai presque 50 ans, et j’ai passé ma vie à entendre parler de ça, regrette-t-il. De retour à Monaco, il occupe un poste de distributeur de bons de ravitaillement aux hôteliers. Captation amateur par Raphaël Caussimon. Et pourtant, encore rien. En fait, il est toujours aussi distant par rapport à l'action politique. L'année d'après il reprend La Nuit, son feuilleton lyrique de 1956, le modifie en profondeur pour en faire une nouvelle œuvre baroque par son foisonnement et ses sautes de registre poétique et musical. Ils vivent ensemble boulevard Pershing avec Annie Bizy, la fille de Madeleine. Toujours en 1950, il part pour l'Angleterre, tenir le (petit) rôle d'un pianiste dans le film Cage of Gold (La Cage d'or), de Basil Dearden. A la fin des années 90, son fils Mathieu reprend la maison d'édition et société d'exploitation de droits d'auteurs que ses parents avaient montée en 92, la Mémoire et la Mer.

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